Mauvaise Humeur Amoureuse

Un réveil en bois après une soirée antinomique, surprenante et ma foi, l’alcool, la musique et de nouvelles tête parfois soulagent les peines à l’instant T.
Mais dès que la poitrine se remet dans le rythme c’est le bordel.

Et « pourquoi et pourquoi » ? Et « c’est pas possible », et « bordel mais pourquoi ça me fait ça « ? Et « putain, ça passera jamais. Chier, chier, qu’à-t-elle de plus qu’une autre » ?

Curieuses alternances entre colère et empathie, étrange mélange entre amour et haine, comme d’habitude quoi. On tombe dans le cliché car ce genre d’émotion, il n’y a qu’une femme pour arriver à les camoufler.

Et l’homme lui, comme un con qu’il est assurément, fonce tête baissée.

Il s’agit pas non plus de tomber dans le cliché inverse du « oui, je comprends, va en paix, sois heureuse, je ne souhaite que ton bonheur ». Ah ça non, plutôt vomir derrière le canapé qu’envoyer ces espèces de faux-semblant larmoyant, pour paraitre le mec le plus cool du monde.

Une bonne paire de baffes ? Ouais, ça c’est tentant, ensuite une nuit d’amour après ça, un lexomil et au lit.

Ou écrire inlassablement sur un espace public parce que c’est le seul contact qu’on peut avoir avec le/la disparu(e), sans savoir qui vient vraiment lire tout ça parce que wordpress a un système de stats MERDIQUE (ça c’est de la vraie mauvaise humeur !)

A bien y réfléchir, tout ce qu’on peut faire ressemble à un cliché et c’est bien sûr l’impuissance ressentie qui confine au pathologique voir au pathétique.

Alors il faudrait se référer à « Tu es à moi » (mes nombreux lecteurs assidus feront le lien instantanément !), pour relativiser, pour envisager les événements plus rationnellement. Seulement voilà, on reste tributaire des mécanismes émotionnels.

Mais c’est tant mieux. J’ai toujours été très fort pour expliquer à mes amis qu’une déception amoureuse avait autant de valeur que le bonheur vécu auparavant.
Alors demain, ou après-demain, sans trop de procrastination, je m’emploierai à ce devoir de mémoire en effaçant mes peines, en profitant des souvenirs partagés et en poursuivant cette transformation inspirée par toutes ces histoires.

Mais pour le jour, l’humeur reste couverte et les risque d’orages persistant.

Sortez-couvert comme dirait l’autre décérébré.